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Faut-il apprendre à vivre avec l’anxiété pour réussir ?

Par Florian Pierre le 17-09-2021

Image d'illustration de l'article

De plus en plus de sites internet proposent des techniques pour réduire l'anxiété. Mais faut-il la réduire ou vivre avec ?

Avant chaque épreuve, tout individu estime sa probabilité de succès, cette probabilité résultant d’une confrontation entre difficulté perçue (exigence de la tâche) et habileté perçue (capacité de réponse).

Pour McGrath (1970), l’intensité anxiogène d’une situation est proportionnelle au décalage subjectif entre exigences liées à la tâche et capacités de réponse de l’individu. Ainsi, plus la probabilité de succès est faible, plus l’anxiété est élevée.

Les travaux de Mechanic (1970) apportent une lumière différente : les individus qui n’ont plus que l’échec comme horizon présentent des niveaux d’anxiété beaucoup plus faibles que ceux qui croient encore en leurs chances. En d’autres termes, l’acceptation de l’échec est une stratégie adaptative de l’humain qui lui permet de se détacher du résultat.

En 1990, Martens & al. estiment que probabilité de succès et incertitude sont liées par une courbe à optimum : l'incertitude est maximale lorsque succès et échec sont équiprobables. De fait, l'incertitude est liée à la nature du résultat plus qu'à l'occurence du succès.

Cependant, les réponses d'un individu à une situation doivent être lues à l'aune d'une question primordiale : quelle est l'importance du résultat pour lui ?